Et si les conseils nutritionnels avaient tout faux ? Une fois ce sont les graisses qu’il faut éviter. Une autre fois les sucres. On colle des pastilles vertes, orange, rouges sur des emballages selon des critères surannés. Pendant ce temps, obésité, diabète et cancers progressent.
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Date de disponibilité: 15/06/2017
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« Longtemps négligée par les nutritionnistes, la transformation des aliments par l'industrie agro-alimentaire joue un rôle certain dans l'épidémie de maladies chroniques », prévient le Dr Anthony Fardet, auteur de « Mangeons Vrai ». Dans ce livre, il dénonce la place grandissante des faux aliments, ultra transformés, reconstitués et leur impact dramatique sur la santé.
Qu’est-ce qu’un « faux aliment » ?
La technologie alimentaire moderne permet de fractionner les aliments et d’en isoler les composants. Ces composants servent d’ingrédients aux industriels qui les recombinent en y ajoutant sel, matières grasses, sucres simples et de nombreux additifs. Le rôle des additifs est de redonner artificiellement le goût, la couleur et la texture perdus lors du fractionnement.
Voilà pourquoi on parle de « faux aliments ». Ce livre vous aide à les identifier à partir d’exemples et de critères concrets.
Etes-vous concerné(e)
Plus de 80% des aliments vendus au supermarché sont de « faux aliments ». Dans certains rayons, c’est même 100%, comme l’a révélé une enquête de LaNutrition.fr. Donc quand vous mettez des produits manufacturés (y compris bio) dans votre caddy, il y a de grandes chances que vous rameniez chez vous des aliments indésirables.
Faux aliments et vrais aliments : pas le même effet sur la santé
Anthony Fardet montre la différence entre faux aliments et vrais aliments. Par exemple, un pain fait de farine blanche à laquelle on ajoute du son (faux aliment) fait davantage monter la glycémie qu’un pain fait de farine intégrale (vrai aliment). Il est moins rassasiant et fait plus monter le sucre sanguin. Pourtant les constituants, pris isolément sont les mêmes ! « Un aliment, ce n’est pas qu’un assemblage de nutriments, c’est un tout.Et le tout vaut mieux que les parties. »
Les études internationales soulignent la responsabilité écrasante des faux aliments dans l’épidémie de maladies chroniques.
Un problème négligé
Anthony Fardet montre dans son livre que la recherche en nutrition, en se concentrant sur le rôle des graisses, des glucides ou des vitamines sur la santé a jusqu’ici sous-estimé, voire négligé, l’impact de la transformation des aliments. Ce qui peut être résumé ainsi : plus un aliment est transformé (fractionné-recombiné), plus il est susceptible d’avoir un effet néfaste sur la santé.
Il faut revoir les recommandations nutritionnelles
Les recommandations des pouvoirs publics sont basées sur une approche réductionniste de l’alimentation. Anthony Fardet montre qu’en se focalisant sur les graisses ou le sucre ou sur des groupes d'aliments, elles font en réalité le jeu des « faux aliments » et sont impuissantes à enrayer les maladies chroniques : obésité, diabète continuent de progresser.
Pour être efficaces, elles devraient se baser sur une approche holistique de l’alimentation, et donner des repères de consommation en fonction du degré de transformation des aliments (le seul à faire sens du point de vue de la santé).
Les préconisations d’Anthony Fardet dans son livre :
En attendant, il détaille dans son livre 3 règles d’or, essentielles à un système alimentaire plus sain et plus durable.
Anthony Fardet est chercheur en nutrition préventive dans un grand organisme de recherche français.Anthony Fardet est chercheur en nutrition préventive dans un grand organisme de recherche français.
Format | EPUB |
ISBN | 9782365492416 |
Parution | 15 Juin 2017 |
Broché | 256 pages |
Editeur | Thierry Souccar Editions |
Langue | Français |
ISBN | 978-2-36549-242-3 |
Format | 14 x 21 |
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Collectif LaNutrition.fr
9782365495073Fabricant Nutrissime pour Nutristore
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STRMCP01L3« Attention à ne pas manger trop gras, trop sucré ni trop salé. Depuis plusieurs années, ces recommandations sanitaires nées du PNNS, qu’on les respecte ou non, tout le monde les connaît. Mais si le vrai danger pour la santé était de manger trop « transformé » ? Dans Halte aux aliments ultra-transformés ! Mangeons vrai* (éd. Thierry Souccar) qui sort jeudi, le Dr Anthony Fardet, chargé de recherche en alimentation préventive et holistique, explique les dangers à long terme d’une alimentation trop riche en produits ultra-transformés. En France, un individu consomme en moyenne 125 kg par an, loin derrière les Américains, champions toutes catégories de la malbouffe, qui dans le même temps en consomment individuellement 307 kg ! Mais les sodas light, barres chocolatées, plats industriels et autre nuggets et cordons-bleus ne sont pas sans impact sur la santé.
« Des aliments créés de toutes pièces par l’homme »
Aliments transformés, ultra-transformés : kézako et quelle est la différence ? « Le poisson frais est un produit naturel, les sardines à l’huile en boîte sont un produit transformé et les nuggets de poisson constituent un aliment ultra-transformé (AUT), détaille Anthony Fardet. Le riz complet est un produit semi-brut, mais les galettes de riz sont quant à elles ultra-transformées ». Un AUT, « c’est un aliment dont on ne peut même pas reconnaître l’origine naturelle tellement sa matrice est modifiée. Vous aurez beau chercher, vous ne tomberez jamais sur un élevage ou un champ de barres chocolatées ! Ce sont des aliments créés de toutes pièces par l’homme ». Et pour le chercheur, « le problème n’est pas tant de manger trop gras, trop sucré ou salé : ce qui compte c’est non pas les nutriments contenus dans les aliments mais leur degré de transformation et le nombre d’additifs chimiques qu’ils contiennent ». Une dizaine rien que dans un cordon-bleu, préparation si prisée des enfants « faite à base de viande reconstituée ».
Et si les AUT sont si problématiques, c’est parce que « ce sont des aliments très caloriques, ayant un index glycémique élevé, c’est-à-dire qu’il provoque un pic de glycémie dans le sang et ce sucre est ensuite stocké par le corps sous forme de graisse, énumère Anthony Fardet. Et ils sont pauvres en nutriments – minéraux, vitamines, fibres, phytonutriments ». Pour ne rien arranger, « ils sont souvent consommés dans des environnements "obésogéniques", seul devant un écran ou encore en marchant. Les hormones de la satiété sont donc moins stimulées donc on mange plus », résume le chercheur.
Un impact néfaste sur la santé
Mais les AUT se valent-ils tous ? Sont-ils tous aussi mauvais les uns que les autres ? « Non, d’où mon souhait de mettre en place une classification des aliments en fonction de leur degré de transformation, insiste Anthony Fardet. L’astuce des industriels est de faire croire qu’ils reformulent leurs produits pour les rendre plus sains et naturels, moins gras, salés et sucrés. Mais au final, cela reste des aliments ultra-transformés riches en additifs ». Or les additifs « ne sont pas sans conséquences sur la santé, renchérit Angélique Houlbert, nutritionniste et coauteure du livre Le bon choix au supermarché. Prenez les édulcorants de synthèse comme l’aspartame, ils perturbent le goût et la satiété. Les produits light et leurs "calories vides" n’ont aucun intérêt sur le plan nutritionnel, ils ne calent pas et donnent encore plus faim à ceux qui les consomment, et qui vont donc manger plus ».
Et parmi les additifs que l’on retrouve fréquemment dans les AUT, il y a aussi « les arômes artificiels, qui standardisent le goût et qui donnent aux aliments un goût de reviens-y : plus on en mange et plus on a envie d’en manger. Et les amidons modifiés et sirop de glucose-fructose que l’on retrouve dans bon nombre d’AUT, qui se digèrent beaucoup plus vite que le sucre naturel, ce qui, là encore, conduit les consommateurs à manger plus ».
Autant de caractéristiques qui ont des conséquences en termes de santé. « La surconsommation de ces produits favorise le développement de pathologies chroniques, des cas d’obésité, de diabète, de maladies cardiovasculaires et de certains cancers digestifs, avertit le Dr Fardet. Les populations les plus malades aujourd’hui sont celles qui consomment le plus d’aliments ultra-transformés. On observe ce phénomène dans les pays occidentaux mais aussi dans les pays émergents, au Brésil, en Chine ou encore au Mexique, où la consommation de ces produits a explosé ces dernières années, jusqu’à représenter 65 % de l’alimentation ». Or ces maladies chroniques sont la première cause de mortalité et « expliquent la baisse de l’espérance de vie en bonne santé », déplore le chercheur. D’où l’importance de ne pas faire de ces aliments la base de notre alimentation.
Des conseils simples pour manger sainement
On l’aura compris, mieux vaut manger plus sainement pour être en meilleure santé. Mais est-ce facile et sans impact sur le porte-monnaie ? « Ce n’est pas évident de changer ses habitudes alimentaires, admet le Dr Fardet, mais ce n’est ni compliqué, ni cher. Et on peut bien manger en faisant ses courses au supermarché ». Pour le chercheur, « pas question de culpabiliser ceux qui consomment des AUT, on en consomme tous. Toutefois, quitte à en manger, les consommateurs doivent privilégier ceux qui ont la liste d’ingrédients la plus courte et contiennent le moins d’additifs », conseille-t-il. Idéalement, les AUT ne doivent « pas dépasser une calorie ingérée sur 6, soit 15 % de l’alimentation et pas plus de deux portions par jour ». Pour le Dr Fardet, « il faut s’en tenir à des situations de niche, très occasionnelles, comme un repas festif, une soirée foot, ou une envie de bonbons de temps en temps ».
Au quotidien, il faut privilégier les aliments bruts et peu transformés. « Changer son alimentation doit se faire par étape, préconise Angélique Houlbert, sinon ce n’est pas tenable. Par exemple en faisant une version maison des AUT qu’on a l’habitude de consommer. C’est facile de faire soi-même ses carottes râpées par exemple, et là au moins on maîtrise l’assaisonnement et il n’y a pas d’additifs ». Le Dr Anthony Fardet appelle aussi les consommateurs à se mobiliser pour que les AUT soient moins de meilleure qualité. « Le pouvoir est entre leurs mains, s’ils changent leurs habitudes alimentaires, cela fait pression sur les industriels, qui n’ont d’autres choix que de revoir leur copie et modifier leurs recettes pour qu’elles soient réellement plus saines ».
Le chercheur, qui, prône « une approche holistique, saine, éthique et durable de l’alimentation », plaide aussi pour une alimentation bio, locale, de saison et « flexitarienne, c’est la voie du futur. Pour vivre en bonne santé plus longtemps tout en protégeant l’environnement, il faudrait que l’alimentation soit composée à 85 % de produits peu ou pas transformés et ne pas dépasser plus de 15 % de calories d’origine animale (viande, œufs, poissons et laitages), dont il faut avoir une consommation raisonnée et occasionnelle »»
20 Minutes - Article du 15.06.2017
« D'après une étude réalisée par l'Insee en 2012, chaque Français consacre près de deux heures et demie par jour à manger. Biscuits, boissons gazeuses, yaourts sucrés, plats congelés prêts à être consommés... Parmi les aliments absorbés, beaucoup peuvent être qualifiés "d'ultra-transformés". Peu coûteuses et faciles à préparer, ces denrées peuplant les grandes surfaces sont souvent agréables au goût, d'où leur popularité.
Dans Halte aux aliments ultra-transformés ! Mangeons vrai, ouvrage sortant aujourd'hui en librairie, le docteur Anthony Fardet, chercheur en alimentation préventive et holistique, explique comment l'alimentation industrielle induit des maladies chroniques à l'instar du diabète sur le long terme. Il détaille pour Europe1.fr les conséquences d'une alimentation ultra-transformée sur la santé.
Des aliments dont la matrice est déstructurée. Selon Anthony Fardet, les aliments ultra-transformés (AUT) sont des "aliments dont la matrice a été déstructurée". D'après lui, "bien que ces denrées soient riches en calories, elles sont souvent peu rassasiantes et pauvres en micro-nutriments protecteurs telles que les fibres ou les vitamines".
Pour le spécialiste, il est impératif d'attirer l'attention sur les AUT. "Il faut réaliser que l'explosion des maladies chroniques dans les pays occidentaux a été concomitante avec l'arrivée massive des AUT dans les grandes surfaces depuis les années 1980" explique-t-il. Le scientifique souligne également que les AUT représentent "jusqu'à 80 % des produits vendus en grandes surfaces".
Dans son ouvrage, le chercheur explique ainsi que les AUT sont des cocktails négatifs pouvant créer un terrain favorable aux maladies chroniques lorsqu'ils sont consommés en grande quantité. En effet, ils peuvent notamment provoquer un diabète de type 2 en perturbant les taux de glycémie dans le sang.
Des denrées à l'apparence séduisante. Comment reconnaître les AUT ? "Ce sont justement des denrées dont on n'arrive plus à identifier l'origine naturelle" réplique Anthony Fardet. "Dans la nature, vous ne trouverez pas de cultivateurs de barres chocolatées, par exemple !" rappelle-t-il.
Il existe plusieurs degrés de transformation lorsque l'on analyse les aliments les plus consommés. Comme l'explique le docteur, "il faut différencier les produits peu transformés, les produits normalement transformés et les produits ultra-transformés. Le poisson grillé, par exemple, est un produit peu transformé. Les sardines en boîte, pour leur part, sont un produit normalement transformé. Enfin, les nuggets de poisson, se présentant avec de la panure, sont des produits ultra-transformés. "
Les AUT sont aussi identifiables à leur aspect visuel et à leur emballage, souvent coloré. En effet, selon le chercheur, le but est notamment de séduire les enfants avec une apparence alléchante. Pour lui, "les industries cherchent à redonner aux AUT un goût et une couleur perdus lors du processus de déstructuration. Cela explique en partie qu'ils soient bourrés d'additifs. "
La nécessité de sortir de la logique nutritive habituelle. Selon Anthony Fardet, il est donc nécessaire de communiquer davantage sur le danger représenté par les AUT. Pour ce dernier, "il faut arrêter de blâmer les nutriments tels que le sucre et le sel de manière isolée". Il détaille : "nous sommes actuellement dans une logique séparatrice, dont il faut sortir. Je suis persuadée qu'il faut considérer l'aliment de manière holistique, c'est-à-dire comme un tout."
De manière plus concrète, Anthony Fardet conseille de ne pas consommer plus de deux portions d'AUT par jour. "Je ne suis pas farouchement opposé aux AUT. Simplement, je pense qu'il faut prendre conscience qu'il ne faut surtout pas en abuser au risque d'être victime de divers maux chroniques" conclut-il. »
Europe 1 - Article du 15.06.2017
« Le dernier bulletin hépidémilogique de Santé publique France révélait récemment que parmi les 6-17 ans, 17% étaient en surpoids ou obèses. La faute probablement à la malbouffe et plus particulièrement aux aliments transformés et ultra-transformés. Le Dr Anthony Fardet explique dans son livre « Halte aux aliments ultra-transformés ! Mangeons vrai », les dangers sur le long terme que constituent une alimentation trop riche en produits ultra-transformés.
Pour le spécialiste, « il faut différencier les produits peu transformés, les produits normalement transformés et les produits ultra-transformés. Le poisson grillé, par exemple, est un produit peu transformé. Les sardines en boîte, pour leur part, sont un produit normalement transformé. Enfin, les nuggets de poisson, se présentant avec de la panure, sont des produits ultra-transformés. ». Il ajoute notamment dans son ouvrage qu’un AUT est « un aliment dont on ne peut même pas reconnaître l’origine naturelle tellement sa matrice est modifiée ».
Pourquoi ils posent problème ?
Anthony Fardet résume que ce sont des aliments créés de toutes pièces par l’homme. Et pour lui, le fait de manger trop gras, trop sucré et trop salé n’est pas le fond du problème : « ce qui compte c’est non pas les nutriments contenus dans les aliments mais leu dégré de transformation et le nombre d’additifs chimiques qu’ils contiennent ». Prenez par exemple un cordon bleu, un aliment ultra-transformé « fait à base de viande reconstituée » qui contient pas moins d’une dizaine d’additifs.
« Ce sont des aliments très caloriques, ayant un index glycémique élevé, c’est-à-dire qu’il provoque un pic de glycémie dans le sang et ce sucre est ensuite stocké par le corps sous forme de graisse », explique le docteur Anthony Fardet. De plus, ces aliments sont pauvres en nutriments et n’apportent aucun minéraux, vitamines, fibres, phytonutriments à ceux qui les consomment.
Sont-ils tous à bannir ?
Pour Anthony Fardet, il ne s’agit pas de tous les éviter, mais plutôt de les classer en fonction de leur degré de transformation et mettre en place un nouvel étiquetage nutritionnel. « les industries cherchent à redonner aux AUT un goût et une couleur perdus lors du processus de déstructuration. Cela explique en partie qu'ils soient bourrés d'additifs », explique le spécialiste. Des additifs qui ne sont pas sans conséquences sur notre santé : entre autres maladies cardiovasculaires, problèmes cutanés, obésité ou asthme, les additifs sont aussi un moyen de manger plus car ils perturbent la sensation de satiété puisqu’ils ne calent pas et n’apportent rien à notre corps. Pour lui, « il faut arrêter de blâmer les nutriments tels que le sucre et le sel de manière isolée ». Il ajoute : « nous sommes actuellement dans une logique séparatrice, dont il faut sortir. Je suis persuadée qu'il faut considérer l'aliment de manière holistique, c'est-à-dire comme un tout. »
Cependant, inutile de culpabiliser si vous consommez des aliments transformés ou ultra-transformés, l’essentiel est de ne pas en abuser. Mieux vaut en manger de temps en temps lors d’occasion festives ou pour se faire plaisir et manger équilibré, sain, bio et de saison en parallèle. Ces aliments ne doivent en aucun cas être la base de l’alimentation.»
Femme actuelle - Article du 16.06.2017